Autres rites

Le Rite Émulation, ancré dans les traditions de la maçonnerie britannique depuis son adoption par la Grande Loge de Londres en 1717, se distingue par sa structure en trois grades essentiels : apprenti, compagnon et maître. C’est un rite qui se vit pleinement dans la parole et la mémoire, chaque mot, chaque rituel, devant être mémorisé avec précision et dévotion.

Lors des tenues, le Rite Émulation se vit dans une atmosphère à la fois formelle et chaleureuse. Les officiants, vêtus de smoking, honorent les anciennes coutumes avec des toasts maçonniques, élevant leurs verres de sherry ou de whisky en l’honneur du Grand Géomètre ou au son de l’hymne national britannique. Ces pratiques, mêlant recueillement et convivialité, témoignent d’un rite qui célèbre l’unité et la persévérance à travers le temps.

Embrassant la richesse de son héritage oral, le Rite Émulation demeure un pilier dans le monde maçonnique pour ceux qui recherchent une pratique imprégnée d’histoire et de rigueur cérémonielle.

Au seuil du XIXe siècle, les rites égyptiens émergent dans le sillage de la vague d’égyptomanie qui balaye l’Europe après la campagne d’Égypte de Bonaparte (1798-1801). Ces rites, minoritaires mais remarquables dans le paysage maçonnique, se consacrent à l’exploration des mystères de l’ancienne Égypte et sont intrinsèquement ésotériques.

Joseph Balsamo, comte de Cagliostro (1743-1795), fasciné par l’ésotérisme et les mystères de l’Égypte ancienne, fonde le rite de Misraïm, ancrant ainsi dans le sol français ce courant maçonnique d’une richesse symbolique inégalée. Singulièrement riche et complexe, il permet une pratique tant masculine que féminine, organisée autour de trois grades de loge bleue et d’un vaste échelonnage de 99 hauts grades. Principalement pratiqué en France, ce rite rassemble quelques milliers de frères et sœurs dans l’étude et la célébration des sagesses antiques.

Cependant, le rite de fut interdit en France au XIXe siècle, pour se déplacer, avec ses archives, à Londres.